Chronique
Texte: Benoit Dubuis
Photo: DR

L’excellence en matière d’innovation n’est pas un but, mais un point de départ.

Pour la troisième année consécutive, la Suisse enregistre les meilleurs résultats au monde en matière d’innovation, comme le révèle l’indice mondial 2013 de l’innovation (GII).

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http://republic-of-innovation.ch/

Pour la troisième année consécutive, la Suisse enregistre les meilleurs résultats au monde en matière d’innovation, comme le révèle l’indice mondial 2013 de l’innovation (GII). Cette étude, publiée chaque année par l’Insead, école de commerce internationale de premier plan, et par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, n’est qu’un des multiples classements reflétant le dynamisme helvétique, dont les institutions de recherche sont autant d’exemples lumineux. Fort bien, direz-vous, mais qu’en attendre pour nous, citoyens?

Au-delà des statistiques et de l’élan de fierté légitime, ce qui compte, c’est de convertir cette innovation en valeur économique et en emplois. En effet, dans le contexte de compétition entre régions, entre pays, l’innovation joue un rôle central pour au moins deux raisons: l’innovation est un moteur de croissance et la plupart des sociétés qui la soutiendront ces prochaines décennies n’existent tout simplement pas aujourd’hui. Pourtant, dans notre monde globalisé, le savoir passe les frontières à la vitesse des clics de souris, les idées se transformant en valeur économique et en emplois non pas forcément à l’endroit où elles ont été émises, mais là où se trouvent la volonté et les conditions les plus favorables pour les concrétiser.

Notre Confédération helvétique a bien compris le rôle moteur de l’innovation et la nécessité de la soutenir. Que ce soit au niveau fédéral, cantonal, régional, de façon thématique ou transversale, on ne compte plus les nombreuses initiatives et programmes qui sont là pour soutenir l’innovation et renforcer le tissu économique.

Des systèmes efficaces? A en juger par les classements actuels, certes! Pourtant si on écoute nos entrepreneurs et si on se projette dans un scénario intégrant des ressources comprimées, cette cohabitation devra céder le pas à une coordination impliquant une promotion des synergies rigoureuse, une rationalisation effective, une clarification de l’offre qui profitera tant aux payeurs qu’aux entrepreneurs.

Notre Confédération, regroupant des organismes cultivant leur autonomie, sera alors devenue République. Plus centralisée, à l’écoute et au service de ses entrepreneurs, cette République de l’innovation* saura promouvoir les synergies entre ces organismes et abattre le cloisonnement, un frein à l’innovation. Si l’état d’esprit change, les ambitions demeurent, faire que cette nouvelle République maintienne son rang de premier de classe en matière d’innovation et assure sa prospérité dans un monde de plus en plus compétitif... se concentrant sur l’essentiel: créer un environnement optimal pour des personnes d’exception qui sont le socle du dynamisme tant académique, industriel qu’entrepreneurial.



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