Chronique
Texte: Benoît Dubuis
Photo: DR

Miser sur l’intelligence collective pour libérer le potentiel de notre région

L’homme a une formidable propension à rêver, à générer des idées. Combien se transformeront réellement en solutions et profiteront à notre quotidien? Si peu! Vous pouvez changer cet état de fait en contribuant à des initiatives s’appuyant sur l’intelligence collective. L’intelligence collective est aujourd’hui un buzz word, mais combien la pratiquent réellement?

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De la démocratie à la cognition, en passant par les interactions sociales, tous les fondements sociaux pourraient bien être renouvelés. Et le premier trait d’ébauche, qui vous inclut chacun personnellement, est celui de la prééminence des réseaux sociaux, qui sont en train de littéralement redessiner les liens entre les humains.

L’interconnexion des individus crée un réseau structurant la réactivité d’une société face à un évènement – une empathie collective commence à être de plus en plus visible avec une diffusion accélérée et orientée de messages portés par de nouveaux types de leaders d’opinions de l’information. Cette interconnexion pourrait se représenter comme une toile de liens de confiance totalement artificiels qui propagerait à son ensemble toute vibration ressentie. La présence à portée de main d’outils comodérés par l’intelligence collective tels que Wikipédia permet d’externaliser la mémoire, de libérer l’intelligence de la tâche du souvenir et de lui offrir l’opportunité de se transformer, comme le pense notamment Michel Serres. Au-delà du nouveau mode d’accès à l’information, c’est toute la sélection de l’information importante qui est remise en question avec le plébiscite collectif comme premier critère.

Pourtant l’intelligence collective se trouve encore à un stade de passivité avec une satisfaction de la simple réaction. Ce niveau qui pourrait être qualifié d’émotif doit faire place peu à peu à une rationalité agissante qui utilisera une cognition distribuée. Cette démarche est au cœur d’une initiative régionale bien concrète qui contribue au domaine de la santé: le Challenge Debiopharm-Inartis.

Cette initiative représente un moyen de dénicher de nouvelles solutions et de libérer le potentiel créatif de la société civile… en redonnant du sens aux idées de chacun. Ils sont là pour accompagner l’intelligence collective. Dans un monde où l’interdisciplinarité devient une nécessité autant qu’une réalité, la coopération intellectuelle entre humains dans un environnement technique extraordinaire est une solution pour faire émerger des idées de rupture, réellement révolutionnaires. Et tout cela est la clé de voûte pour construire «ensemble» notre futur.

C’est dans cet état d’esprit que le Challenge Debiopharm-Inartis d’une valeur de 80’000 francs (dont 50’000 en espèces) a été lancé au mois de février pour la 3e année consécutive sur la thématique de «La qualité de vie du patient en cours de traitement». L’enjeu est de faire émerger les meilleures idées et de les accompagner jusqu’à leur prototypage.

Les entrepreneurs dessinent notre futur grâce aux forces présentes. Ces compétences et ces énergies, ce sont les vôtres et celles de votre réseau. Cette manne, nous en aurons besoin pour réussir et faire de cette initiative un tremplin de projets innovants. De spectateurs, devenez acteurs de la dynamique en place. Soumettez vos idées et repartez avec des projets concrets.



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Benoît Dubuis est ingénieur, entrepreneur, président de BioAlps et directeur du site Campus Biotech.