3 questions
Texte: Réd.
Photo: D.R.

3 questions à Francesco Stellacci

Directeur du nouveau centre de recherche sur la nourriture et la nutrition (Integrative Food and Nutrition Center) créé en octobre à l’EPFL.

Un centre sur l’alimentation a-t-il sa place à l’EPFL?

La nourriture et la nutrition constituent un immense enjeu de société. D’ici à 2050, il y aura 9 milliards de bouches à nourrir sur la planète. Il faudra réussir à produire les aliments de manière plus efficiente, en gaspiller moins, et mieux comprendre les effets des nutriments sur le métabolisme. C’est le devoir d’une école comme la nôtre de relever ces défis.

Comment fonctionne cette structure?

Il s’agit d’un centre virtuel, car il ne dispose pas de bâtiment ou de laboratoire propres. L’idée est de créer une plateforme pour catalyser les recherches et d’offrir une meilleure interface entre les scientifiques et les industriels ou les bailleurs de fonds. Un appel à projets aura lieu chaque année dans toutes les facultés.

Quels sont les projets lauréats pour 2015?

Il y en a dix, dont un projet de lyophilisation des vitamines pour prolonger leur durée de vie, un autre de développement de nano-feuilles de carbone pour créer des emballages alimentaires ultra-performants, ou encore une étude sur la façon de limiter l’absorption d’arsenic dans les plants de riz. Il est temps que des scientifiques qui n’ont pas encore pensé à appliquer leur expertise à l’alimentation s’y mettent. Des centres de recherche sur le cancer ont par exemple attiré des ingénieurs mécaniques qui ont ouvert des champs d’études insoupçonnés. Nous aimerions que de mêmes développements aient lieu chez nous.



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Francesco Stellacci est professeur en Science des matériaux à l’EPFL. Après sa thèse à l’Ecole polytechnique de Milan, il a enseigné au Massachusetts Institute of Technology. Il dirige le nouveau centre de recherche sur la nourriture et la nutrition (Integrative Food and Nutrition Center) créé en octobre à l’EPFL