Portrait
Texte: Bertrand Tappy
Photo: Morgane Rossetti

Stéphane Morandi

Stéphane Morandi raconte son séjour d’une année à Oxford.

Pourquoi avez-vous effectué ce séjour?

Dans la perspective de l’introduction en Suisse de traitements psychiatriques ambulatoires sous contrainte, je souhaitais passer mon séjour scientifique dans un pays qui avait de l’expérience dans le domaine, en l’occurrence l’Angleterre. En 2011, j’ai organisé une rencontre avec le Prof. Burns, personnalité incontournable dans le domaine et directeur de la chaire de psychiatrie sociale à Oxford, lors d’une de ses visites à l’Université de Zurich. Un accord a été passé pour que je puisse rejoindre son équipe de recherche l’année suivante. Mon projet intéressait beaucoup le Service de la santé publique vaudois qui m’a soutenu financièrement, tout comme le CHUV.

Et une fois sur place, quelles ont été vos impressions?

A Oxford, le Département de psychiatrie occupe essentiellement des chercheurs. Les profils mixtes «recherche + clinique» identiques à la Suisse n’existent quasiment pas. En outre, malgré la crise financière, le gouvernement anglais continue à investir massivement dans la recherche pour maintenir son aura internationale. Mais une fois que l’on est intégré, on peut échanger avec les responsables d’autres projets. J’ai également reçu un appui important de la part de ma hiérarchie à Lausanne, notamment pour préparer mon retour et la suite de ma carrière.

Vous en tirez donc un bilan positif?

C’est sûr. J’ai eu la chance de travailler avec les références mondiales dans mon domaine et de publier plusieurs articles. Le fait d’avoir un peu de distance avec la Suisse permet un regard plus global sur la situation. J’ai, par exemple, profité de mon séjour pour contacter les offices de santé publique de tous les cantons et me renseigner sur les pratiques locales en termes de traitements psychiatriques contraints, ce que je n’aurais pas pu faire en devant simultanément m’occuper de la gestion du service et de mes patients habituels. Et pour ma famille, ce fut une période fantastique. Mes enfants de4 et 7 ans ne parlaient pas un mot d’anglais avant de partir, et maintenant ils le parlent couramment. Ma femme a aussi pu bénéficier de cours dispensés par l’Université aux conjoints de chercheurs. Tout le monde y a trouvé son compte!



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Nom:
Morandi


Prénom
:
Stéphane


Au CHUV dépuis:
2006


Titre:

Médecin associé au Service de psychiatrie communautaire