Innovation
Texte: Fabrice Boule
Photo: @CEMCAV-CHUV

Des interventions plus faciles grâce à la 3D

La fabrication rapide de modèles 3D permet désormais aux médecine de mieux préparer les interventions chirurgicales, principalement en chirurgie orthopédique, maxillo-faciale et cardiaque.

Mar 31, 2014

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La nouvelle émission de CNN International "Vital Signs" s'est également intéressée à l'impression 3D.

Le Docteur Sanjay Gupta de l'émission "Vital Signs" de CNN International observe comment l’impression 3D a transformé la vie de cette jeune fille de 4 ans.

Comment l'impression 3D est en train de révolutionner la médecine.

Plusieurs chirurgiens du CHUV avaient déjà l’habitude de demander un tel service à l’extérieur. Ces utilisateurs de prototypes sont unanimes : un objet à taille réelle, d’une très haute précision (32 microns), dépasse la meilleure image 3D quant à la capacité à visualiser et à préparer une intervention. Le Dr Piergiorgio Tozzi, en chirurgie cardiaque, a le projet de faire fabriquer un prototype de cœur artificiel bi-ventriculaire pour des tests en vitro. « Cette nouvelle machine sera plus performante que ce que nous avions en laboratoire jusqu’ici. Elle va également nous aider en clinique à choisir la taille optimale d’une valve aortique implantée par voie percutanée ». Le défi était de trouver la bonne machine, à un prix abordable. Au Centre d’impression et de reprographie (CIR) du CHUV, Bernard Bévillard et José Pahud ont mené pendant des mois les tests sur différentes machines. Le choix s’est porté sur une Projet 3500 SD d’un coût de 70'000 francs, à quoi s’ajoute un four à étuve et un bain à ultra-sons pour le nettoyage de pièces compliquées. De la cire sert de support aux objets imprimés. Des buses déposent du plastique sur la cire.

Ces impressions 3D sont économiques : de quelques centaines à un millier de francs chacune.

Pour des réalisations dites simples, José Pahud et l'une de ses collègues ont été formés pour préparer les fichiers informatiques que pourra lire l’imprimante. Les médecins fournissent des images au format DICOM. La machine ne peut lire que des fichiers STL (stéréo-lithographie). « La conception du fichier d’impression est une étape essentielle », explique José Pahud. Elle demande des compétences en CAO et en impression 3D ainsi que de bonnes connaissances en anatomie. Car une bonne lecture et interprétation du fichier d’impression va déterminer l’utilité de l’objet imprimé, la durée et le coût de l’impression. Un consultant extérieur est sollicité pour l’instant pour les réalisations les plus complexes.

Ces impressions 3D sont économiques : de quelques centaines à un millier de francs chacune. C’est moins cher que plusieurs IRM sinon nécessaires pour préparer efficacement une opération.



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