Health Valley
Texte: Tom Monaci
Photo: Illustration de Sébastien Fourtouill

Sur la route: ObsEva, à Plan-les-Ouates

La société ObsEva, cotée en bourse depuis peu, s’apprête à lancer trois molécules qui s'attaquent à l’infertilité des femmes.

Depuis 2012, Ernest Loumaye et sa start-up ObsEva tentent de développer des traitements contre l’infertilité pour les femmes, de l'entrée dans la puberté jusqu'à la ménopause. En juillet dernier – alors qu’elle est déjà cotée au Nasdaq depuis 2017 – cette biotech genevoise a franchi un palier supplémentaire en entrant à la bourse de Zurich. Les dirigeants de la société ont tablé sur une capitalisation de 650 millions de francs. «Le développement clinique de nouveaux médicaments requiert des ressources financières importantes. La bourse de Zurich constitue un tremplin intéressant auprès d'investisseurs suisses et européens, surtout que nos médicaments arrivent à des stades de développement avancés. Cela offre plus de certitudes», assure le fondateur de l’entreprise, qui compte aujourd’hui 40 employés.

ObsEva peut se targuer de posséder trois molécules en phase d'essais cliniques; un fait rare en Europe. L'entreprise cherche à combattre les naissances prématurées avec son OBE022. Elle est également active dans la lutte contre l’endométriose et le fibrome utérin, contre lesquels son Linzagolix pourrait s'avérer efficace. Le Nolasiban, la seule des molécules d'ObsEva à être entré en phase 3 (la dernière étape avant la demande de mise sur le marché), s'adresse pour sa part exclusivement aux centres de fécondation in vitro.

«Nous apercevons clairement l’horizon commercial avec le Nolasiban, qui pourrait être mis sur le marché en Europe fin 2020», estime Ernest Loumaye.

«Nous sommes pour l’heure dans la phase de market access, qui doit notamment permettre aux médecins de bien comprendre la molécule et ses bénéfices concrets pour les patients», détaille l'entrepreneur.

En tant qu'inhibiteur des récepteurs d'oxytocine, le Nolasiban réduit les contractions et améliore le flux sanguin utérin. Il pourrait donc améliorer le taux de réussite des implantations d'embryons.



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