Health Valley
Texte: Leïla Hussein

Sur la route: KB Medical

Un robot pour la chirurgie de la colonne vertébrale La société KB Medical développe une technologie qui vise à démocratiser les interventions mini-invasives du rachis.

Depuis sa création en 2012, KB Medical s’est entièrement consacrée au développement du robot AQrate. Cette technologie assiste les chirurgiens dans la réalisation

des opérations de la colonne vertébrale de manière mini-invasive, soit lorsque le travail est effectué à travers une incision miniature. «Seules 20% des interventions de la colonne sont effectuées de manière mini-invasive, contre 80% pour les chirurgies gastriques, explique Jean-Marc Wismer, CEO de KB Medical depuis 2014. Il y avait une réelle demande de la part des professionnels pour une technologie adaptée aux spécificités de ces opérations, pratiquées pour traiter les hernies discales, scolioses et autres malformations dorsales.» Et pour cause: elles requièrent une extrême précision, car les risques sont très élevés. Une lésion au niveau des artères ou de la moelle épinière peut en effet directement mener à la paralysie ou au décès du patient.

«Dès le début de la conception, nous avons réalisé le produit en ayant en tête les contraintes réglementaires et cliniques. Nous avons sollicité des chirurgiens pour qu’ils nous fassent part de leurs besoins, ce qui nous a permis de travailler sur des questions très concrètes.» Résultat: en plus d’une plateforme hardware et d’un système de navigation et d’imagerie 3D, AQrate est peu encombrant, d’une utilisation intuitive et offre une précision millimétrique au chirurgien. Le robot est actuellement en phase de test, mais Jean-Marc Wismer pense déjà à la suite. «Nous espérons pouvoir lancer la commercialisation début 2016. Plusieurs discussions avec de grands groupes de distribution sont en cours, notamment en Allemagne et aux Etats-Unis.»

Spin-off de l’EPFL fondée par deux étudiants, KB Medical a fait du chemin depuis ses débuts. Plus d’une quinzaine d’innovations ont été brevetées et l’équipe de dix personnes vient de déménager dans de plus grands bureaux au centre de Lausanne où elle poursuit le développement de nouvelles fonctionnalités. «L’objectif à moyen terme est que les opérations mini-invasives du rachis deviennent plus courantes.



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