Chronique
Texte: Roland Paillex
Photo: Philippe Gétaz

«La physiothérapie, une spécialité trop peu connue», par Roland Paillex

Roland Paillex est physiothérapeute-chef au CHUV

Lorsque l’on questionne notre entourage en lui demandant en quoi consiste la physiothérapie, la première réponse qui survient est le massage.

En insistant un peu plus, nous entendrons que le physiothérapeute remet sur pied des personnes ayant eu des accidents, comme des entorses ou des fractures. Ces réponses ne correspondent pourtant que très partiellement aux champs d’activité des physiothérapeutes.

La physiothérapie constitue l’un des trois piliers de la médecine traditionnelle, avec les médecins et les soignants. Pour les patients pris en charge, la physiothérapie offre de nouvelles perspectives, améliore leur qualité de vie et augmente leur bien-être à tout âge. Elle identifie et maximise leur potentiel de mobilité. Le cas échéant, elle traite aussi leurs douleurs. Elle intervient pour les problèmes aigus ou chroniques, dans les dimensions de la prévention et de la promotion de la santé, du traitement, de la réhabilitation ou des soins palliatifs.

La physiothérapie propose aux enfants, aux adolescents, aux adultes et personnes âgées des solutions pour contourner les limitations et les obstacles au mouvement ou à la fonction, de manière à rendre possible l’activité qui pose problème. Dans ce travail, la physiothérapie se base sur la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui définit la santé comme un sentiment global de bien-être physique, psychique et social et pas seulement comme l’absence de maladies ou d’infirmités.

A titre d’exemples, un patient qui a fait une attaque cérébrale pourra s’exercer à la marche grâce à un physiothérapeute. La victime d’un infarctus pourra être entraîné pour réaliser à nouveau des efforts d’endurance. Celui qui présente une insuffisance respiratoire sera poussé à améliorer sa fonction pulmonaire par des exercices dosés et répétés. La personne âgée qui chute de manière régulière sera stimulée à se relever seule et à entrainer la force de ses jambes et son équilibre.

Il est important pour leur santé que les Suisses connaissent mieux tous les aspects de cette discipline pour pouvoir en parler avec leur médecin lorsqu’ils ont le sentiment que les physiothérapeutes pourraient améliorer leur bien-être.



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