Interview
Texte: Bertrand Tappy
Photo: Alexandre Claude

Migration: Michael Saraga à Montréal

Afin de tisser de nouveaux liens entre la clinique et les sciences sociales, Michael Saraga est parti pour une année à l’Université McGill de Montréal.

Quel est votre parcours?

J’ai fait mes études à Lausanne. Après deux années d’assistanat en médecine interne, j’ai été formé dans le Département de psychiatrie du CHUV. J’ai rejoint la Policlinique médicale universitaire comme responsable de la psychiatrie de liaison. C’est dans le cadre de cette activité entre psychiatrie et médecine générale qu’a mûri le projet de séjour académique.

Quel était votre objectif au moment du départ?

Mon objectif était de développer un nouveau modèle d’intégration des sciences sociales en médecine, au niveau pédagogique mais aussi clinique. Et il se trouve que l’Université McGill a cette caractéristique rare d’avoir un Département de sciences sociales au sein même de la Faculté de médecine.

Comment se déroule votre séjour?

Très bien. C’est une grande chance que de pouvoir disposer d’une année pour développer ainsi des idées! Je m’intéresse en particulier à un programme de mentorat que l’Université McGill développe depuis une dizaine d’années. Ce programme s’étend sur la durée des études de médecine. Il réunit les étudiants en petits groupes animés par un médecin aîné, reconnu pour son excellence clinique. L’objectif du programme est d’accompagner les étudiants dans le développement de leur identité professionnelle en offrant un espace d’élaboration en groupe. Un des aspects les plus intéressants à mes yeux est l’impact de cette expérience sur les formateurs eux-mêmes, qui disent que le contact avec les étudiants les a ramenés à leurs propres débuts en médecine, une expérience qu’ils décrivent comme transformatrice.

Quel est votre projet pour la suite?

A mon retour, je vais reprendre mon activité clinique dans le Service de psychiatrie de liaison du CHUV. Je serai rattaché à la Direction du CHUV pour développer un projet au niveau de l’hôpital dans le prolongement du séjour à Montréal. Et j’espère aussi mettre à profit mon expérience canadienne d’un point de vue clinique mais aussi sur le plan de la recherche. ⁄



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