Décryptage
Texte: Jade Albasini
Photo: scanning electron microscope, Ralf J. Sommer, Jürgen Berger / Max Planck Institute for Developmental Biology.

Nematode C. elegans

Le petit ver cristallin est le chouchou des biologistes pour la majorité des analyses «in vitro».

En savoir plus:

Taille 1 mm de long

Caractéristiques transparent, hermaphrodite, cycle de vie de 2 jours et demi

Avec sa gracieuse robe transparente, le nématode C. elegans remporte le titre de l’organisme le plus observé au sein de la communauté scientifique. Ce minuscule ver limpide, qui prolifère par milliers sur les plaques des laboratoires, ne met que deux jours et demi pour atteindre sa taille adulte. Véloce et facile à vivre, il se nourrit de bactéries naissantes accumulées sur le compost issu de la décomposition de fruits.

Grâce à ses attributs de «bon élève» parmi les objets d’étude de la biologie moléculaire, son «père», le chercheur sud-africain Sydney Brenner, a remporté le prix Nobel de physiologie et médecine en 2002. Ses découvertes sur le code génétique ont été possibles grâce à l’aide active de ce minuscule mollusque d’1 millimètre de longueur. «Le nématode C. elegans a été le premier organisme dont le génome a été séquencé en 1998, car il était bien plus simple à décrypter que celui de l’être humain. C’est le pionnier de la lecture de l’ADN», mentionne la docteure Alexandra Bezler du Département écologie et évolution de la Faculté de biologie et médecine de Lausanne. 19’099 gènes ont finalement été décodés, dont 40% présentant des équivalents avec le patrimoine génétique humain.

Ce miroir «simplifié» de notre génome – le ver n’a que 300 neurones contre 86 à 100 milliards chez l’humain – est l’outil idéal pour les études neurobiologiques. «Il permet d’analyser de manière plus simple le fonctionnement du cerveau. Par exemple, grâce à ses molécules de vieillissement similaires à celles de l’Homme, des chercheurs l’utilisent pour mieux comprendre ce phénomène.»⁄



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